Comme un battement de cils: Je suis partie ce matin

lundi 15 mars 2010

Je suis partie ce matin

en classe découverte avec le cycle 3 à Lessac ville du canton de Confolens en Charente.
Aperçu de l'historique en attendant les photos.
Bonne semaine à vous.

Histoire

L'origine du nom « Lessac » vient d'une villa gallo-romaine. Autrefois, la commune de Lessac s'appelait Petit Lessac. Depuis 1897, il en est autrement.

Légende

Pas de Sainte Madeleine : Rocher granitique situé dans l'Isle où la sainte imprima son pied quand elle prit son élan pour sauter dans l'Isle, chargée de la table du dolmen portée sur sa tête et ayant dans les poches de son tablier les supports. En même temps qu'elle, sautèrent ses moutons qui laissèrent, eux aussi, l'empreinte de leurs sabots sur le rocher.

A voir : le Dolmen de l'Isle de Saint-Germain

Tombeau d'Auguste de Pressac, mort en 1867, situé au lieu-dit les Marteaux : Ce personnage pittoresque se fit enterrer dans son bois, dans un caveau cubique où il aurait été mis assis sur une chaise, en habit de droguet rouge, ayant d'un côté son fusil et de l'autre une bouteille de vinrouge ou de cassis. Son tombeau est surmonté d'une grande cuve en granit qui serait celle des anciens fonts baptismaux de l'église de Lessac. Son convoi d'enterrement aurait été suivi par un chareton portant un fût de vin rouge pour abreuver ceux qui y participaient ainsi qure les passants rencontrés en cours de route. Par testament, il légua 42 ares de terre autour de son tombeau à la commune de Saint-Germain (il en reste à peine 8 de nos jours).

Coutume : Chaque année, on célèbrait la fête Dieu en même temps que la frairie. Jusqu'en 1789, chaque année, le jour de Sainte madeleine, une procession traversait la Vienne en bateau et allait jusqu'à l'autel, sous le dolmen, où le prêtre officiait à couvert, tourné vers le soleil levant.

Patrimoine bâti

Eglise Saint-Pierre-es-Lien : L'église de Lessac mérite l'attention des archéologues ; elle date de la fin du XIIIe siècle. C'est un édifice de style ogival primitif ou de l'époque transition. Malheureusement, la nef a dû être incendiée ; car elle a été entièrement refaite avec une voûte plate. On trouve la confirmation de cette opinion dans ce fait que la nef ancienne avait des bas-côtés, supprimés maintenant, mais qui se prolongeaient dans le choeur. Les transepts sont développés et la nef n'a pas de chapelles latérales, comme toutes les églises de l'époque. L'arc en tiers-point domine dans les arcades du choeur, qui sont d'un puissant effet.

L'église se termine par une abside assez large, à trois fenêtres, et deux absidioles, à une seule fenêtre. Le clocher, carré, se rapproche beaucoup de celui de l'église Saint-Barthélémy de Confolens ; cependant les fenêtres sont en ogive alors que celles de Saint-Baryhélémy sont en plein cintre. Dans le carré du transept s'élève également une grande coupole sur trompes, tenant le carré et venant s'appuyer, comme le clocher lui-même, sur quatre pilastres.

Château de Boisbuchet : L'ancien château a été remplacé par une construction du XIXe siècle par la famille Chazaud. Il appartenait en 1784 à Antoine-Sylvain PREVOST du Marais.

Château de Montaumard : Demeure seigneuriale du XVe siècle dont les tours ont été rasées au XIXe siècle et dont le propriétaire est la famille de Waubert de Genlis.

Château plat de la Partoucie

« Fô » : Autrefois Fô appartenait à la famille Lagrange. François de Lagrange acheta Fô en 1758. Après la Révolution, devenue le siège d'une exploitation agricole, il est totalement reconstruit et ne présente plus d'intérêt architectural.

Bourg : Le manoir du XIXe siècle et le manoir de 1910 sont des deux propriétés privées.

Maison Theillet : Jean Theillet, artiste peintre, né à Saint-Junien en 1870, vécut lontemps à Sainte-Radegonde. Il y mourut en 1931. Il fut le fondateur du groupe folklorique Les Veilleurs de Saint-Germain, disparu à sa mort.

Villages

-la Grange Bardonnin : La Grange vient du latin granica, grange aux céréales, plus un patromime. La famille Bardonnin est attestée depuis au moins le Xve siècle. Le fief de la Grange Bardonnindépendait de la baronnie de Saint-germain ; il fut vendu en 1942 par Jacques de Brisay, seigneur de Saint-Germain, au seigneur de Brillac.

-le Puy-Passereau est devenu le Puy, tout court. Le Puy vient du latin podium, la hauteur.

-Sainte-Radegonde (alias le bout de la ville) : Nous sommes vraisemblablemùent ici en présence du toponyme gaulois equoranda (randa signifiant limite, frontière) transformé par paronymie en Sainte-Radegonde. Ce lieu-dit semble avoir été une paroisse autrefois rattachée à celle de Lessac, bien avant la Révolution (diocèse de Poitiers, archiprêtré de Lussac). La Vienne, ici, faisant la limite entre les diocèses de Poitiers et de Limoges. Il y a, dans cet ancien faubourg de Saint-Germain, une chapelle actuellement désaffectée (l'ancienne église paroissiale?) patronnée par Sainte-Radegonde où l'on vénérait aussi Sent-Arbalhon (surnom local de Saint Roch, le protecteur contre la peste). Les filles venaient planter des épingles dans le bourdon de pélerin de sa statue pour se marier rapidement. Il existait un petit sanctuaire dédié à cette sainte. Comme à Saint-Germain, il y avait de nombreuses tanneries dans cette localité.

Tannerie : cette activité fut prospère à Sainte-Radegonde jusqu'en 1880. Après cette date, ce fut l'irrémédiable déclin. Les bâtiments des anciennes tanneries se reconnaissent aux cornes de bovins scellées dans leur façade pour y fixer les peaux mises à sécher en plein air.

Ancienne gare « Saint-Germain-Lessac » : En longeant le chemin des Villards, on aperçoit la façade arrière de l'ancienne gare. Les travaux de construction de la voie ferrée Confolens -lessac commencent en 1895 pour s'achever six ans plus tard. La ligne est ouverte le 1er mai 1901, sans inauguration particulière. Une existence brève. Vers la fin des années 1940, il n'existe plus de train de voyageurs. Cependant, le transport des marchandises se poursuit jusqu'au déclassement définitif de la voie le 29 octobre 1970.

Voies

Chemin dit « des meules » : ancienne voie romaine
Route de la Décampe (RD 71) : Les sarrazins sont partis vers le sud après la bataille de Poitiers.

Patrimoine vernaculaire

La fontaine de la Partoucie, la fontaine de Chez Coulaud,
Le lavoir à La Barde,
Le four à Monta,
Moulin de Boisbuchet : restauré.
La bascule publique : Sur la place de l'église, se trouve l'ancienne bascule publique. Construite en 1954, elle abrite un système actionnant un pont à bascule de 10 tonnes.

Patrimoine naturel

Etangs : les Brisses, La Vacheresse, Chez d'Auger, Cloir, La Font du puits, L'étang, Ségelat et La Barde.

Ruisseaux : Plusieurs ruisseaux, les uns affluents de la Vienne, les autres allant rejoindre le Clain, parcourent la commune. Ce sont les ruiseaux de Montaumard, de Trauma et de Sainte-Radegonde, le Grand Ruisseau, la Clouère, et la Préole.